Ce soir on danse !! [Pv Lysander]

Lafayette avait finit son chiffre de jour au Merlotte’s et était rentré chez lui dans un état presque second. Non pas que le beau noir était drogué. Il était excité. Ce soir, il sortait. Ça allait être la fête ou son nom n’était pas Lafayette. L’appartement fut vite sans dessus dessous pendant que le cuisinier cherchait de quoi à se mettre. Il opta pour un top noir très moulant, une chemise blanche pour aller par dessus, des jeans bleu pâle, une boucle de ceinture des Sex Pistols et des espadrilles noirs. Une touche de maquillage discret, son foulard autour de la tête et l’Afro-Américain était prêt. Marchant avec un déhanchement parfait vers sa bagnole, il s’arrêta soudainement. Aller à Shreveport ce soir lui sembla soudainement trop loin. Il irait au Seven à la place. Il avait moins de chance de tomber sur quelqu’un de nouveau, mais Lafayette n’avait pas envie de conduire trop longtemps. Le trajet jusqu’au bar de Bon Temps fut assez court. Lafayette connaissait ce bar par cœur et le bouncer à l’entré le salua chaleureusement.

- Et Lafayette !! Tu va pas à Shreveport ?

- Non, ce soir je reste pour les babes local !

Après une accolade amical, le cuisiner entra dans le bar, regardant qui était présent ce soir. La musique était forte, la piste de danse encore déserte, et quelques personnes était attablés un peu partout. Direction le bar.

- Un Gin Tonic Darling !

En attendant sa commande, Lafayette jeta un autre coup d’œil autour.

Lysander avait passé la journée à lorgner une paire de talons vertigineux d'un bleu electrique qui ne laissait pas son coeur indifférent. Il batait littéralement pour ces étranges espadrilles recouvertes de quelques boucles argentées qui brillaient de mille feu sous les rayons du soleil qui les frappaient par delà le verre de la vitrine. Les 19 heures annoncées par sa montre, il se jeta sur la paire de chaussures ( dont le prix faisaient la moitié de son salaire soit dit en passant ) et les acheta pour lui-même, ajoutant à contre coeur un billet de sa poche dans la caisse gobeuse de dollards. Une fois son achat non pas dans les mains sur les pieds, il tourna la clef dans la porte pour la fermer, terminant par là une longue journée de travail, parsemées de clientes hystériques et de femmes indécises.

Bon. N'y avait-il pas meilleur pretexte que de nouvelles chaussures pour enfin poser son arrière-train dans un bar ? Non certainement pas. Il rentra chez lui prendre une douche et surtout se changer. Que pouvait-il mettre avec de telles merveilles ? Allez, a poil, juste en chaussures. Non. Bien sur que non. Il opta donc , pour mettre en valeur ses beautés mêmes, pour une marinière et une ceinture. Pas de collants, pas de leggins, à la barbare, quitte à devoir éviter de lever les bras pour éviter la catastrophe. La tunique arrivait mi cuisses, il pensait pouvoir à peu près gérer. Une tartine de maquillage plus tard, il sortait perché sur ses 12, un sac à la main et ses lunettes de soleil de marques, bien grandes, vissées sur les yeux.

Il se dirigea vers un bar à la mode et se rua à l'intérieur sans demander son reste. On le laissa d'ailleurs entrer sans protester. Le roux s'avança et commanda au barman un double scotch pour entamer la soirée. D'ailleurs... Qu'allait-il se passer ce soir ? Encore un de ces anciens camarades allait il tenter de le séduire ? oh non ... il n'esperait vraiment pas.

Une fois le verre alcoolisé posé devant lui, Lafayette se mit à le siroter tranquillement. La musique faisait vibre chaque centimètre carré de son être et il ne rêvait que d’une chose : danser. Le verre en main, le cuisinier céda et se dirigea vers la piste, toujours vide. C’est quelque chose que l’Afro-Américain ne comprenait pas, la phobie des gens à être les premiers et les seuls sur la piste de danse. Selon lui, c’était la meilleure façon de se faire remarquer. Et ce soir il se sentait fabuleux.

Laissant la le beat l’envahir Lafayette se mit à se trémousser virilement. En parfaite maîtrise de son corps, il dansait, dansait, oubliant le monde dans lequel il était au profit de celui de la musique. Il se rendit compte à un moment donné que quelques filles avait envahit la piste aussi, mais il n’y prêta pas attention. La chanson se termina et Lafayette en profita pour finir son verre et aller en commander un nouveau. Arrivé au bar, il reconnue une certaine tignasse rousse.

- Tiens, tiens, qui va là !!

S’adossant au bar pour faire face aux roux/à la rousse Lafayette adressa à la créature son plus beau sourire.

Le roux regardait la piste . Et l'afro américain qui était dessus, et qui dansait. Surtout... surtout ses hanches. Ah, que Lysander aimait le language des hanches, pur, simple, compréhensible. Et les noirs, il fallait l'avouer, avait un certain talent. Il suivait l'expression du corps de La Fayette ( qui ne connaissait pas La Fayette ?! ). Qu'il était sublime... Comment ne pas suivre ses mouvements, ne pas regarder son corps ? Ah, pas moyen , le roux ne pouvait détacher son regard. Puis une fois ce séance de mattage terminée, il reporta son attention su son Scotch et en avala la moitié en contenu. Il sourit puis le reposa, songeur.

Tant songeur qu'il failli ne pas voir le sublime afro-américain qui s'était installé près de lui pour lui parler. Dans un élan maladroit l'androgyne faillit lui verser son verre dessus, puis se rassembla et lui sourit en se calmant. Alors oui, hein quoi qu'avait-il dit ? hein ? oh... eh bien il allait faire comme s'il ne s'était rien passé.

"La...Lafayette ..." lâcha t-il en rougissant atrocement.
"B... bon...bonsoir . Tu vas bien ?"

Il jeta son nez dans on verre aussitôt, mort de honte d'avoir l'air aussi poche à côté de cette force de la nature.

Un des avantage de vivre dans une petite ville comme Bon Temps, c’est que tout le monde se connaît. C’est ce pourquoi Lafayette n’eût aucun problème à identifier le roux/la rousse. Lysander. Il ne connaissait pas personnellement le dit Lysander, mais avait entendu parler de lui. Le fard que piqua le roux/la rousse le fit sourire encore plus.

- Je n’aurais pas besoin de m’introduire, tu semble déjà connaître mon nom. Dis-moi tu attends quelqu’un ?

Après tout se tenir seul au bar comme ça voulait dire deux choses : je cherches ou j’attends quelqu’un. Se sentant d’humeur aimable Lafayette se tourna vers le barman.

- Deux Gins Tonic s’il te plaît.

Il glissa un billet pour signifier qu’il payait et se tourna vers Lys à nouveau.

- Même si tu connais mon nom, je vais m’introduire. Je suis Lafayette Raynolds.

Il tendit sa grande main, son sourire Colgate toujours affiché.

Et voilà. Lafayette lui parlait, il était sous son nez et lui, comme un idiot, rougissait affreusement en l'écoutant parler, finissant son scotch d'une traite. Le roux regarda encore le jeune homme et se permet un sourire tout en couleurs, entre le blanc de ses dents, le rose de ses lèvres et le rouge de ses joues. Il regarda le billet sur le comptoir, il allait encore se faire payer à boire. Il était du gene à ne jamais payer ses cuites autrement qu'en vomis jusqu'à chez lui. Pas très glamour. Mais tellement réaliste.

- Je m'appelle Lysander ....

Il se força à omettre son nom de famille. Oui, il fallait, pour sa famille justement, pour ne pas leur offrir la honte. Il baissa les yeux une seconde mais garda son sourire.

- Non je n'attends personne à vrai dire je suis là pour ...Flâner ? Ou danser peut-être. En tout cas tu danses bien j'ai pu voir ça y'a quelques secondes.

Le roux regarda de nouveau l'homme à qui il s'adressait. Elegant et raffiné, ah, comment osait-il jouer les idiots devant lui ? Il n'avait aucune idée de l'attitude à adopter. Alors il opta pour le naturel et il était d'un naturel un peu timide, et surtout très rougissant.

- Et et toi ? enfin, euh, enchanté mais tu attends qui ?

Lâcha le jeune roux en posant sa toute petite main fraiche dans celle de Lafayette.

Le sourire de Lafayette se fit encore plus grand lorsque Lysander lui sourit en retour. Il/elle est trop cute. C’était bien que la nouvelle connaissance n’attende personne. Lafayette avait les yeux sur Lysander et c’était lui/elle qui allait avoir son attention toute la soirée. Qui sait, ça finirait peut-être en balade dans sa bagnole jusqu’à chez lui.

- Merci. J’adore danser.

Le teint des joues se rapprochait de plus en plus de celle des cheveux flamboyants, ce qui rendait Lys encore plus mignon. Le barman posa les deux verre et prit discrètement le billet, adressant un clin d’œil à Lafayette. Le billet payait un peu plus que les deux consommations. Lafayette typais toujours bien. Retournant son attention sur le roux/la rousse l’Afro-Américain réalisa qu’une question lui avait été posé.

- Je n’attends personne.

Il serra doucement la main blanche posé dans la sienne. Lafayette fixa les mains quelques instants. Comme la blancheur contrastait avec sa peau. Et la main avait l’air si fragile et si délicate comparé à sa grosse main habitué à travailler dans la voierie. Une chanson attira l’attention de Lafayette.

- Oh !! J’adore cette tune !! Viens on va danser !!

Il adressa un grand sourire au roux/à la rousse et l’entraîna vers la piste de danse.

Le petit roux ne pouvait s'empêcher de regarder cette grande main. Elle était tellement différente de la sienne. A vrai dire ils n'avaient aucun point commun si ce n'était leur homosexualité, et ils étaient bien plus proches qu'il n'aurait pu l'être avec n'importe autre blanc homophobe, à cet instant précis. Le racisme n'avait vraiment pas lieu d'être. Et la couleur de la peau de son nouveau compagnon de soirée l'attirait bien plus qu'elle ne le rejetait, il avait l'impression d'être en face d'un homme composé d'une variante de chocolat. Son sourire s'élargit lorsqu'il comprit enfin que non, Lafayette n'attendait personne ce soir-là. Impressionant. Comment avait-il réussi à attirer son attention, lui qui semblait être bien trop féminin pour un homme comme lui ? Tant pis.

Il voulait danser. Il souriait encore et encore, les joues un peu moins rouges, il commençait à l'être à l'aise. Lys remercia Lafayette pour le verre et en avala une gorgée avant de se faire plus ou moins sauvagement tirer dans la piste de danse. Ses hauts talons faillirent le trahir mais il réussit à se rattraper l'air de rien, le suivant vers le centre de la piste, appréciant déjà le contact des danseurs contre lui, la musique qui vrillait les tympans. Alors il commença à danser, oubliant finalement sa gêne pour laisser parler son corps, qui savait mieux que lui ce qu'il voulait ce soir-là, rapproché maintenant de son compagnon et guidé par la musique et le rythme.

Lafayette tenait toujours la mains de Lys lorsqu’il arriva sur la piste de danse. La musique était endiablée, tout le monde se tortillait à un rythme effréné. Le noir se mit à faire ce qu’il faisait de mieux après des hamburgers : danser. Son corps savait comment bouger pour attirer l’attention, tout dans ses gestes invitait à la débauche et au plaisir charnel. De sentir le cops de Lysander si près du sien ajoutait à l’érotisme du moment.

Ils dansèrent ainsi pendant une bonne demi-heure, quarante-cinq minutes. Ce n’est pas la fatigue, mis une envie qui fit que Lafayette dû quitter la piste. Se penchant vers son compagnon de danse, il lui murmura sensuellement à l’oreille :

- Je reviens bébé.

Gracieusement, il quitta la piste de danse pour aller aux toilettes. Une fois seul dans la cabine, il sortit un petit sachet de poudre blanche et une clef de sa poche. En moins de deux il s’était « poudré le nez ». Lorsqu’il retourna sur la piste de danse, les choses étaient encore plus extraordinaire. Lafayette se colla contre Lysander et murmura à son oreille :

- Je t’ai manqué ?

Le roux ne cessait de danser, danser et danser encore avec son partenaire qui se rapprochait de plus en plus de lui, jusqu'à être littéralement plaqué, pour se détacher et revenir. Le jeu était bien plus amusant que le fait de gagner. De toutes façons, partis comme ils étaient,ils allaient gagner autant l'un que l'autre. Au bout d'un long moment et de quelques points de côtés, le grand noir s'éclipsa, laissant au roux le temps de se reprendre un peu. Ses longues jambes, à son goût un de ses seuls vrais atouts se séductions, tremblaient sous sa tunique qui collait à ses cuisses chaudes et couvertes de sueur. Dieu qu'il avait envie de ...

Mais la musique repartait et il retourna danser seul un moment, après avoir bu quelques autres gorgées de son verre, qui était resté sous la surveillance du barman qui lui adressa un étrange sourire. L'écossais recommençait à danser, sentant ses forces le lâcher pour laisser place à cette autre force, qui vous poussait jusqu'au bout de la nuit, puisée au fond de l'âme. Son camarade revînt enfin et il se colla à lui. Lysander remarqua un peu de blanc sur le coin de son nez et l'essuya du bout d'un index parfaitement manucuré.

" - oh ... ! " Lâcha t-il avant de sourire. Il n'avait jamais touché à la drogue, exepté un ou deux pétards, comme ça pour passer le temps.

Ah oui. Comment oublier les activités de Lafayette. Ah, qu'il était dangeureusement tentant de lui demander. Mais il se retenait. Il avait peur d'être trop défoncé pour aller jusqu'au bout de la soirée, ou pire, vomir sur ses nouvelles chaussures et dégoûter son nouvel ami. Enfin ... peut être que les drogues dures n'avait pas cet effet, mais il ne pouvait pas le prévoir.

Lafayette planait. Tout était A-Ok pour lui. Il avait une superbe créature qui semblait plutôt partante pour une nuit de pure extase, la musique faisait vibrer chaque cellule de son corps, et la petite ligne lui avait donné de l’abrupt. Chaque mouvement que Lysander faisait, hypnotisait l’Afro-Américain. Lorsque son doigt toucha sa peau, Lafayette fut envahit par un grand frisson. Les yeux fixé sur la main du roux/la rousse, il ne put réprimer son gémissement. Se rapprochant encore plus, Lafayette lança son sourire le plus séducteur :

- Ça plane pour toi aussi, bébé ?

Approchant sa bouche se l’oreille du roux/rousse, il ne pût s’empêcher de la mordiller avant de chuchoter.

- Sinon j’ai tout ce qu’il te faut bébé. Pour planer, voler, t’évader ou… atteindre le septième ciel.

En effet, il suffisait de ramener Lys chez lui pour avoir accès à toute sortes de bonnes choses. Lafayette d’imaginait déjà un trip de cul sur le V avec le roux/la rousse. Toujours perdu dans ses fantasmes, les hanches du cuisinier s’était remises à bouger, frôlant sans pudeur celles de son partenaire. Heureusement qu’il n’avait pas été à Shrevepor, sinon il aurait cette occasion en or. De plus faire conaissance avec le roux/la rousse était le bienvenue.

- Alors, tu en dis quoi si on allais faire un tour chez moi, mmmh ?

Lysander réfléchissait. Non, tentait de réfléchir. Il regarda le vide un moment en se passait une main moite dans les cheveux. Ses yeux d'émeuraudes re dévisagèrent toutes les personnes de la boîte de nuits aux airs fatigués, aux traits tirés, alors que les deux fauves ne pouvaient s'arrêter de danser. Comment dire non ? Honnêtement, il était impossible pour lui de repousser cette avance si directe. Il en avait envie comme jamais, le coeur en feu et .. autre chose en feu également. C'était dingue, cette sensationqui ruait dans ses veines, cette envie de se perdre dans les vices de la nuit. Il accumulait tout ce que le seigneur rejetait. Homosexuel, transexuel, nymphomane, drogué ... Pourtant, il ne se sentait pas moins intelligent que la moyenne, ni plus sale. Il ne pouvait arrêter d'assouvir ses désirs, qui guidaient ses pas tout simplement vers le chemin de ce qui semblait être le bonheur. Si ça ne l'était pas, ça restait tout de même plutôt Fun. Le roux releva ses yeux de nouveau vers le noir et hocha lentement la tête à chacune de ses propositions.

Puisqu'il faut vivre alors vivons songeait-il. Son sourire si pur naquit sur son visage tandis qu'il sautait au cou de LaFayette, enroulant ses longues jambes fines autour de sa taille. Ses bras autour de son cou, il rapprocha son visage de son cou et mordilla un peu la peau, comptant bien se faire porter jusqu'à la sortie.

" Allez amène moi aussi loin que tu voudras "